MAURICE SICARD
CALLE REGUEROS 8 /28004-MADRID
Maurice-Yvan Sicard est né au Puy-en-Velay dans la Haute-Loire. Sa famille est d'origine paysanne et
de tradition militaire (sa mère était enseignante et son père, capitaine dans
un régiment d'infanterie, est mort au champ d'honneur pendant la guerre de 1914-1918).
Pupille de la Nation1, il arrive à Paris à l’âge de dix ans et fait ses études au lycée Condorcet. Un temps professeur de français, il se lance ensuite dans le journalisme
et collabore au magazine Voilà et au quotidien Le Petit Journal. Il fonde en 1932
l’hebdomadaire Le Huron, classé à gauche. Il est aussi le rédacteur en chef des hebdomadaires Germinal etSpectateur.
On trouve aussi des articles sous sa signature dans le bimensuel "Lectures
du soir" en 1931.
Le futur écrivain Saint-Paulien est originaire de l’extrême gauche
antifasciste sans être passé par le parti communiste. Le Huron est
une feuille pacifiste d'ultra-gauche, qui diffuse un message antibourgeois et
révolutionnaire.
En 1933, Sicard est violemment antinazi. Son journal traite Hitler de
fantoche. , dénonce les atrocités commises par les chemises brunes et
condamne cette odieuse régression de l'antisémitisme. Violemment hostile aux
« morveux de l’Action française », aux « cafards des Jeunesses patriotes », méfiant à l’égard de tout rapprochement avec
la bourgeoisie.
En 1934, soutient Gaston Bergery, qui lui aussi est un pacifiste et un antifasciste hyperactif après le 6
février 1934.
En 1936, il adhère au Parti populaire français de Jacques Doriot dès sa fondation, et entre en 1939 au bureau de ce parti. Il devient
rédacteur en chef de l'organe des jeunes doriotistes, Jeunesse de
France, chef des informations du quotidien La Liberté en
1937, puis rédacteur en chef de l'organe central du PPF, L'Émancipation nationale. Il prône le
rapprochement franco-allemand et commence à s'en prendre à ceux des Juifs qui
poussent à la guerre tout en se défendant d'être antisémite.
Partisan de la réconciliation Franco-Allemande, il est mobilisé en 1939 et
1940, puis suit Jacques Doriot dans sa politique de collaboration. Il édite en 1944 la brochure antisémiteJe vous
hais, écrite en collaboration par Henry Coston et Georges Montandon9. Secrétaire à la presse et à la propagande du PPF, il est en 1945 adjoint
politique de Doriot à la présidence du Comité de libération anti-bolchevique,
créé en Allemagne après la libération.
Réfugié en Espagne fin 1946, il est condamné par contumace, par la Cour de justice de la
Seine, aux travaux forcés à perpétuité.
Il prend le pseudonyme littéraire de "Saint-Paulien" en 1950, du
nom d’un village de sa Haute-Loire natale.
En 1957, après treize ans d'exil, il se livre à la justice française et
fait l'objet d'une grâce amnistiante.
Il entame alors une carrière d'historien de l'art et de romancier. Il écrit
des ouvrages consacrés notamment à l'art, mais également, sous une forme plus
ou moins romancée, à l'histoire de la collaboration. Il a publié Les
Maudits, ouvrage en deux tomes consacré aux SS français.
Il collabore à plusieurs journaux français et espagnols, dont en
France Rivarol, Écrits de Paris, Minute, Lectures françaises et Spectacle du Monde1.
Passionné du ballon ovale, il fut pendant quatre ans entraîneur et
directeur technique de la section de rugby à XV de l'Atletico
de Madrid .
·
Mémoires de JO la terreur, N.E.L, 1934.
·
Celui qui aime écrire sur les murs, Nignolet Storz 1935.
·
Vive la France. Ed. de France, 1943.
·
Doriot ou la guerre du rif. Études et
documents, 1943.
·
La Commune de Paris contre le communisme, préface de Pierre Dutilleul, illustre par Ralph Soupault. Études et documents, 1er trimestre 1944.
Sous le pseudonyme de
Saint-Paulien :
·
Le soleil des morts, 1953, roman.
·
Double-Cœur, Plon, 1954, roman.
·
Aurelia, Fayard, 1957, roman.
·
Les Maudits, tome 2 Les rescapés de la
bataille de Berlin, 1958.
·
Le courrier de Lutèce, Fayard, 1959.
·
Saint Vincent Borgia l'expiateur, Fayard, 1959.
·
Les défenseurs, Fayard, 1960.
·
Velasquez et son temps, Fayard, 1961.
·
L'Espagne que j'aime. (collectif),
"Présenté par Joseph Peyre, légendé par Marc Bernard et raconté par
Saint-Paulien", Ed. Sun 1961.
·
La main de gloire, Fayard, 1962, Roman.
·
La sonate impossible"", Fayard 1963
·
Histoire de la collaboration, L'esprit nouveau,
1964, où il consacre une importante place à ses activités au P.P.F.
·
Goya, son temps, ses personnages Plon, 1965.
·
Histoire de la corrida, Fayard, 1968.
·
Napoléon Balzac ou l'empire de la Comédie humaine, (préface d'Armand Lanoux de l’Académie Goncourt), Albin Michel, 1979.
·
Napoléon, Hitler, deux époques, un destin édité en 1999
par les éditions Gergovie.-*****
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